dimanche, août 28, 2005

Beijing - Datong - Pingyao - Xi'an

Ni hao!

Comme vous le savez, nous avons suspendu notre voyage durant quelques temps. Pour cette raison, ce post ne sera ni exhaustif ni chronologique. Voici simplement, en vrac, quelques histoires qui ont jalonne notre parcours.

L’hospitalite de Xu Zhe:
Sur le quai de la gare de Beijing, en partance pour Datong, nous sommes abordes par Xu Zhe (veuillez prononcer Tchou Dze), etudiant en mathematique, qui retourne au pays en compagnie de sa maman. Tous deux nous prennent (presque d’autorite) sous leur protection, nous montrant comment s’y prendre dans le dedale de la gare de l’Ouest. Ils vont jusqu’a echanger leurs places pour faire le voyage a nos cotes. Les quelques notions d’anglais de Xu Zhe, associees a notre « Mandarin phrasebook », nous permettent de faire plus ample connaissance et, rapidement, tous les occupants du wagon en profitent, curieux d’en savoir plus sur les deux etranges oiseaux que nous sommes.
Six heures plus tard, nous nous quittons, non sans avoir ete convies avec insistance chez eux, dans une bourgade a 70 bornes au sud de Datong.
Le surlendemain, nous voici donc a la gare routiere de Hunyuan, ou nous repoussons les assauts des taximen, en leur expliquant tant bien que mal qu’un ami doit venir nous chercher. Ils restent neanmoins dans les parages, curieux de savoir qui peut bien frequenter des laowais (litteralement : « vieux blancs »). Xu Zhe et sa maman viennent enfin nous chercher et nous marchons ensemble jusque chez eux. Ils vivent dans l’un de ces quartiers de maisons de brique que nous avons apercus a plusieurs reprises, depuis les fenetres du train. Le pere de Xu Zhe est instituteur et la famille habite dans l’enceinte de l’ecole, a deux pas de la cour de recreation. Le quartier que nous traversons pour y arriver ressemble un peu aux Hutongs de Beijing, peut-etre en un peu moins labyrinthique et un peu plus fleuri (la campagne, quoi !). Marianne y retrouve avec plaisir des monceaux de roses tremieres, ainsi que d’autres fleurs, jamais vues, entre la rose et l’oeillet. Dans la cour commune, se dresse un petit potager bien propret, ou poussent aubergines, tomates et plants de mais. La piece a vivre fait a la fois office de salon, de chambre des parents, de cuisine et de salle de bain, sur une surface d'a peu pres 15 metres carre (il y en a apparemment une seconde un peu plus loin, ou dorment les enfants - he oui, deux enfants, on est loin du controle strict de la capitale). S’y trouvent, au grand complet, un lit, une armoire, une table basse, un poele, un petit seche-linge, une bassine, un ventilateur, une valise et quelques piles de livres. L’aspect general est particulierement spartiate et les conditions de vie sont rudimentaires – ils mangent a meme le sol, se lavent dans une bassine, les toilettes sont dehors et se limitent a une longue tranchee sans cloisons.
Comme il se doit, nous n'arrivons pas les mains vides, mais nous n'atteignons pas la cheville de leur generosite. Ils nous installent comme des rois sur le lit parental, avant de nous offrir des tomates fraiches du jardin. Nous leur montrons les photos de nos familles et ils nous font les honneurs de leur album familial. Lorsque nous leur faisons cadeau de notre photo de mariage, ils insistent pour que nous prenions la photo de famille qui trone dans un cadre. Impossible de refuser (n'oubliez pas la constante barriere linguistique ! ). Quand la communication est ainsi reduite, ce sont surtout ces petits gestes et les echanges qui comptent. Ils nous invitent ensuite a deguster de fraiches pasteques, puis une ratatouille d’aubergines accompagnee de boules de pain cuites a la vapeur. Des moments precieux. Nous passerons encore l’apres-midi en leur compagnie, puisqu’ils nous accompagnent jusqu'a un monastere suspendu a une falaise abrupte, accroche comme un nid d’abeilles : un site vertigineux !
La gentillesse et l’hospitalite de la famille de Xu Zhe sont confondantes. Nous ne les oublierons pas.

Le syndrome chinois touche meme les Ecossais :
A force de prendre des bus publics, ou chacun molarde a tout bout de champ, Chris est atteint d’un syndrome chinois, genre de rhume de cerveau, et se retrouve cloue au lit par une forte fievre durant trois jours. Nous sommes coinces a Datong, detestable ville rebaptisee Klaxong par nos soins (en moyenne trois klaxons a la minute 24 heures sur 24 : les voitures, les motos, les trains, tous en choeur). Marianne prend son role de Docteur au serieux et Chris se laisse chouchouter sans resistance. Il faut pourtant nous rendre a l’evidence le troisieme jour : la fievre ne baisse toujours pas et il faut rentrer a Beijing pour obtenir un avis medical fiable. Apres une semaine de repos, tout rentrera dans l’ordre. Ca aussi, ca fait partie du voyage...

Enquete a la BSP (Bureau de la Securite Publique) :
A Beijing, nous louons des velos : c’est de loin le meilleur moyen pour profiter de la ville. Pourtant, un soir, au moment de recuperer nos velos apres un petit resto, une surprise desagreable nous attend. Plus de velos, disparus, envoles ! Ne reste sur les lieux du crime qu’un minable cadenas force. Pour obtenir un constat de vol pour l’assurance, nous nous rendons donc au poste de police le plus proche... et entamons ce qui s’averera un calvaire administratif surreel de presque trois heures. Au debut, pas besoin de faire un dessin, il suffit de brandir le cadenas. On nous laisse ensuite en compagnie d’un plancton, hilare a chaque fois qu’il pense a nos velos voles (a moins que nous n’ayons vraiment l’air ridicule, notre pauvre cadenas a la main). Nous entamons alors la conversation et lui demandons si cela arrive souvent. Il nous repond que oui et que, d’ailleurs, lui-meme, il en a voles beaucoup. Hum, s’agit-il d’une erreur linguistique ?! Pas sur : lorsque nous lui demandons si c’est facile de forcer un tel cadenas, il assure, tout fier, qu’ils sont reellement difficiles a ouvrir. Bon.
On nous annonce alors qu’il faut aller dans un autre commissariat et nous voila embarques dans un fourgon de police, barreaux aux fenetres. Ont-ils bien compris que nous sommes les voles et non pas les voleurs ?
La-bas, tour a tour, ils nous posent mille questions, plusieurs fois les memes, comme dans les films, lorsqu’il s’agit de confondre les criminels. Quels sont nos professions, ages, taille ( !), nos precedentes destinations en Chine, la raison de notre sejour, et ainsi de suite. Au bout de ce traitement, nous obtenons enfin notre constat et nous signons notre deposition, typographiee... en chinois. Inutile de lire les petits caracteres. Nous esperons ne pas avoir achete une maison a Pekin. Retour a l’hotel a deux heures du mat’, completement moulus.

Quelques breves :
- Les grottes de la crete nuageuse :
Un site d’une grande beaute ou de gigantesques bouddhas sont sculptes dans la falaise. Depuis la penombre de leur grotte, ces visages nous sourient, enigmatiques et repus.
- Le massage chinois : une sino-cure
Juan, le cousin de Marianne, qui vit en Chine, nous fait decouvrir les secrets de Pekin et nous gate durant deux jours. Entre autres, il nous offre un massage chinois base sur la reflexologie. Fabuleuse experience, ou l’on passe de la douleur (quasi aigue) a la detente profonde en quelques secondes. Merci Juan !
- Echec et math a Pingyao (« Tsou la ! ») :
Depuis un mois, nous sommes fascines par les chinois qui jouent dans la rue a un jeu qui nous semblait completement esotherique. Enfin, a Pingyao (charmante petite ville fortifiee, inchangee depuis l’epoque Ming), nous rencontrons Jeremy, un americain ayant reussi a percer les arcanes de ce jeu : les echecs chinois (et non les dames, comme indique dans un post precedent). Enthousiastes, nous passons l’apres-midi entiere a apprendre les regles avec lui. Le soir-meme, nous achetons un jeu et, depuis, il s'avere un veritable outil de rencontre, puisqu’il suffit de l’ouvrir, pour qu’un chinois se penche par-dessus notre epaule et s’interesse aux strategies en cours.
- Le comble pour un Bobby :
Rencontre d’un policeman londonien en vacances, qui ne se remet pas de s’etre fait vole son portefeuille par un pick-pocket. Shocking, isn’t it !
- L’armee de terre cuite a Xi’an :
Puissante image que celle de ces hommes en morceaux, a demi ensevelis dans la terre et les decombres. Comme un champ apres la bataille, le desastre des corps et des vies brisees... Sauf qu’ici, les soldats sont de terre cuite et continuent a sourire fierement comme au premier jour, a defier, de l’assurance de leurs regards vides, leur pire ennemi : le temps.

Aujourd’hui, nous nous envolons pour le Xinjiang, la route de la Soie et les cites ensevelies. Que de promesses !

Cheerio,

Marianne et Chris

dimanche, août 21, 2005

Un sourire de Gran

Chers tous,

La grand-mere de Chris s'est eteinte le 15 Aout, jour de son 81eme anniversaire. Nous interrompons notre voyage durant une semaine afin de faire notre deuil. C'est l'occasion de se rappeller les innombrables bons souvenirs partages avec Gran, ainsi que d'etre en pensee avec nos proches en Ecosse.
Vendredi, a l'heure-meme de ses funerailles, nous fumes les temoins d'une pleine lune de toute beaute dans la nuit de Chine.
Suspendue au dessus d'une colline parsemee de pagodes illuminees, elle nous souriait avec bienveillance.

Take care,

Marianne et Chris

vendredi, août 12, 2005

Ulaan Baatar - Beijing

Nihao a tutti!

Apres plus d'un mois de peregrinations, nous sentons notre voyage s'inscrire dans la duree et nous avons trouve notre rythme. C'est d'autant plus vrai que nous sommes arrives en Chine, notre destination principale, puisque nous projetons d'y rester 4 mois. Durant les dix premiers jours, nous avons vecu un passage de frontiere surreel, sillonne la ville de Beijing en tous sens et randonne durant deux jours inoubliables sur la Grande Muraille. Vous voulez en savoir plus?

B(o)ogie woogie a la frontiere sino-mongole:
Dans le train pour Beijing, suite a des formalites douanieres kafkaiennes, s'opere le changement des bogies. En effet, l'ancienne Union Sovietique (et la Mongolie avec elle) a opte pour un ecartement de voies plus large que celui de ses voisins. Le train s'ebranle donc dans la nuit pour rentrer peu a peu dans un long hangar. L'atmosphere est electrique, des eclairs illuminent de temps a autre le train qui progresse lentement, presque a tatons, dans l'obscurite. Tel un enorme cetace de verre et d'acier, cette puissante mecanique pousse des cris lancinants, d'une surprenante melancolie. Une fois en place, pris en tenaille par d'enormes monte-charge, chaque wagon est souleve avec tous ses passagers, incredules.

Beijing aux treize millions de visages:
- Vive la clim'?:
Des la descente du train, nous sommes enveloppes de smog, assaillis par la chaleur et par l'humidite ambiantes. Rapidement, nous comprenons que le defi sera de boire plus vite que nous ne transpirons. Moites a souhait, nous penetrons alors dans notre auberge de jeunesse, ou nous sommes victimes d'un changement climatique violent. Enrhumes jusqu'a l'os, nous nous moucherons de concert pendant plusieurs jours, dans une ville ou il fait pres de 40 degres. Un comble!
- Au coeur des hutongs:
Notre auberge est situee dans un vieux quartier populaire, qui s'avere un reel dedale de ruelles etroites (hutongs), ou de mysterieuses portes encadrees de lions de pierre s'ouvrent sur d'autres impasses et d'autres cours carrees, bordees de plantes grimpantes et de fleurs en pot. Ici, on vit dans la rue, en bon voisinage, penches sur un jeu de cartes ou de dames locales, mangeant une brochette ou des boulettes a la vapeur. Deux cyclo-pousses s'y croisent non sans peine, dans une ambiance rythmee par les crachats et les interjections des uns et des autres. Nous nous y retrouvons regulierement a la recherche d'un petit resto en fin de journee, peut-etre dans une arriere-cour eclairee de lampions, pour deguster un bol de nouilles, un plat d'aubergines au piment, des dumplings, du concombre au vinaigre ou un canard laque bien d'ici.
Pourtant, le long des grandes avenues, de hauts panneaux publicitaires masquent progressivement les hutongs. On ne les voit plus, ils seront probablement oublies, avant de disparaitre, rases, sacrifies a l'autel de la modernisation galopante de Beijing et des jeux olympiques de 2008.
- Une civilisation a decouvrir:
Au fil de nos visites des divers sites culturels et historiques de Beijing, nous avons commence - mais commence seulement - a nous familiariser avec une civilisation complexe et passionnante. Nous nous rejouissons de rester 4 mois en Chine.
- Feerie sur Tian'anmen:
Un soir, nos pas nous menent jusqu'a la place Tian'anmen qui, doucement illuminee, se pare d'ume myriade de petits cerfs-volant flottant les uns derriere les autres, comme autant de longs filaments de meduse. Feerique, romantique... Des enfants courent a perdre haleine pour faire decoler les leurs, pendant que des familles nous demandent d'etre prises en photos avec nous... C'est le monde a l'envers!
- Dans la serie "le saviez-vous?":
Le seul chien que l'on rencontre a Pekin est le ... Pekinois. Cette edifiante decouverte fait le bonheur de Marianne, qui peut enfin deposer les cailloux qu'elle trimballe dans ses poches depuis Moscou: un grognement de Chris suffit et le chien s'enfuit sans demander son reste (il faut admettre que Chris commence a ressembler a un barbare avec sa barbe).
- A la rencontre des Chinois:
En realite, a Beijing, c'est le Chinois qui vient a notre rencontre et il a presque toujours quelque chose a nous vendre, de la pasteque au cerf-volant, en passant par l'oeuvre d'art, le cirage (nous avons rencontre un backpacker ulcere parce que, depuis deux mois, on lui propose sans cesse de lui cirer les pompes, alors qu'il porte des baskets!), le faux jade, les T-shirts, le cake aux fruits secs, les cartes postales, les DVD copies, et autres breloques. Les techniques varient, mais se rejoignent dans l'acharnement a l'oeuvre. Certains nous agrippent le bras dans la rue, supplient, repetent dix fois la meme litanie, reviennent sans cesse a la charge, bref, c'est la guerre d'usure (d'autant plus qu'ils se relaient generalement les uns les autres). Nous perfectionnons donc notre vocabulaire chinois, en insistant sur la rubrique "Comment dire non". D'autres se la jouent plus subtile, mais non moins efficace. Ils nous abordent d'un "Hello!" sympathique, nous demandent d'ou nous venons, si nous sommes etudiants, si il ne fait pas trop chaud a Beijing, puis, au bout d'une demie-heure de conversation anodine, ils nous invitent a les suivre dans leur galerie d'art ou d'antiquite. C'est la technique dite " des faux amis". Nous apprenons peu a peu a les reconnaitre et a rapidement calmer leurs perspectives de vente. Dans les deux cas, l'arme secrete consiste en un grand sourire beat, limite bienheureux. Desarmant!
Treve de plaisanteries: a plusieurs reprises, nous avons rencontre de veritables perles. Une fin d'apres-midi, apres avoir marche a travers toute la ville pour denicher un resto renseigne par le Lonely, voila que, arrives sur place, on nous annonce que le lieu de nos esperances gastronomiques a fait faillite. Alors meme que nous recuperons de notre Longue Marche a nous, l'estomac dans les talons, un aimable Chinois surgit de nulle part pour nous prendre sous son aile et nous conduire dans un petit resto pas cher et savoureux. Notre ange-gardien nous aide meme a remplir la commande en chinois, il nous sourit, assure que tout le plaisir est pour lui, refuse une biere et disparait aussi vite qu'il n'etait apparu.
Autre exemple, parmi tant d'autres: le jour ou nous decidons de profiter de l'excellent reseau de bus publics, un peu paumes quand meme, nous rencontrons un etudiant en art qui, non seulement prend le meme bus que nous, par un hasard beni, mais, en plus, decide d'aller plus loin que son arret et de nous accompagner jusqu'a destination. Song Bin nous guide alors avec une gentillesse confondante. Il nous faut insister a plusieurs reprises pour qu'il accepte de partager un bol de nouilles avec nous et de faire plus ample connaissance.

La Grande Muraille, ou de l'inefficacite des superlatifs:
A la fin de notre sejour a Pekin, nous nous embarquons dans une randonnee de deux jours sur la Grande Muraille. On a beau en avoir entendu parler, vu des photos, lu des reportages, la realite depasse de loin tout ce que l'on peut imaginer. Le site est epoustouflant et les superlatifs inefficaces.
Apres une journee de marche de tour de guet en tour de guet, a serpenter sur les cretes des montagnes, voila qu'il est temps de trouver la tour propice pour abriter notre sommeil, d'autant plus que de fortes pluies s'annoncent pour la nuit. Il n'y a maintenant plus un seul touriste et nous voici en tete-a-tete avec la Muraille. Nous rencontrons neanmoins une autochtone, qui nous conseille une tour en particulier, a force de gesticulations. Elle nous met aussi en garde contre les serpents et son geste est si eloquent (deux crochets violemment plantes dans l'avant-bras) que les cheveux de Marianne se dressent sur sa tete. Bigre, voila l'occasion de montrer a Chris qu'elle n'est pas une chochotte! GASP...
Nous pique-niquons assis sur des marches, face a ce paysage mysterieux ou la Grande Muraille, tel un dragon, s'enfonce dans les brumes vesperales. L'instant est plus que precieux. Il prend une intensite toute particuliere, due, peut-etre, a l'effort fourni pour en arriver la, a la folie d'une telle construction, a la beaute du site et au sentiment d'exception que nous procure l'idee de passer une nuit sur la Grande Muraille de Chine.
Avant d'aller dormir, entre chien et loup, alors que nous n'avons plus vu personne depuis quelques heures, un Chinois croise notre tour de guet. Nous sympathisons et partageons les dernieres lueurs du jour. Son nom signifie "Safe Hero", ce qui nous rassure quelque peu sur son sort, lorsqu'il repart dans la nuit, arme de sa seule lampe de poche faiblissante.

Clins d'oeil a quelques backpackers:
- Bertrand et Laure: Merci pour cette belle journee de promenade au Palais d'ete.
- Chloe: Mille mercis pour les pellicules rapatriees en Belgique!

A tous nos lecteurs:
Nous n'avons pas acces au site web de notre blog et donc ne pouvons ni lire vos commentaires ni y reagir (frustrant!). En effet, pas mal de sites sont censures en Chine. Aurait-on raconte trop de betises? N'arretez pas pour autant d'ecrire, car nous les lirons plus tard.

Nous avons quitte Beijing et sommes en route vers Xi'an via Datong et Pingyao. Bon mois d'aout a toutes et a tous!

Zaijian!

Marianne et Chris