lundi, mars 20, 2006

Bangkok - Siem Reap - Battambang - Phnom Penh - Sihanoukville - Phnom Penh - Bangkok

Sua s'dei !

Le voyage au Cambodge est avant tout un moment privilégié avec Douglas, le frère de Chris, qui nous fait le plaisir de nous retrouver pour deux semaines de folaïe. Le séjour commence sur des chapeaux de roue: en guise de cadeau de Noël, Douglas nous offre deux nuits au Marriott de Bangkok. Oufti! Nous voici donc avec nos grosses bottines et nos sacs à dos dans ce superbe univers feutré, où les soieries drapent les murs, où les plantes exotiques encadrent une piscine de rêve et où de gros éléphants en terre cuite trônent au beau milieu de halls spacieux. Difficile de se fondre dans le paysage (sauf quand nous nous cachons dans les branches de palmier…), mais peu importe: nous en profitons plus que jamais! D’ailleurs, pour Douglas, un massage Thaï s’impose après ses quarante heures d’avion successives. Nous sommes vraiment heureux de le revoir, ce sacré Doudou. Les retrouvailles n'en finissent plus : effusions, claques viriles dans le dos, compliments d'un barbu à un autre, fous-rires, batailles d'oreillers et papotes jusqu'à quatre heures du matin.

Bientôt, l'appel du Cambodge se fait sentir et nous prenons la route vers Siem Reap, afin d'explorer les temples khmers d'Angkor Wat. Notre périple nous emmène ensuite jusqu'à Phnom Penh, la capitale, en passant par les villages flottants du lac Tonlé Sap et par les vestiges coloniaux de Battambang. Enfin, Sihanoukville et ses plages de sable fin constituent la dernière étape de notre périple cambodgien, avant de rejoindre Bangkok via Phnom Penh.

Angkor, on en veut encore!
Trois jours de découverte, trois jours de levers avant l'aube et de retours après le crépuscule, afin de ne perdre ni une seconde ni un éclat de la magie d'Angkor. Certes, se réveiller chaque matin avant cinq heures requiert un zeste de masochisme (« j'ai beau être matinal, j'ai mal! »), mais le spectacle grandiose du soleil se levant sur le Wat des wats dépasse toutes nos espérances. Nous ne nous lassons pas de le regarder émerger progressivement derrière cette masse sombre et dentelée, alors que les nénuphars fuschias se colorent et s'ouvrent peu à peu.
Comment résumer une visite des temples d'Angkor? Les impressions sont multiples. Nous ne pouvons qu'être frappés par la taille des temples et des blocs de pierre qui les constituent, ainsi que par une architecture qui évoque la stabilité et la puissance d'une civilisation. Les plans en enceintes carrées, se répétant en étages au fur et à mesure que le temple pyramidal s'élève dans une géométrie simple et efficace, contrastent avec les tours qui les surplombent, leurs courbes, leurs bas-reliefs et leurs visages sculptés: toute une fantaisie, toute une souplesse, dans un foisonnement de détails. Et puis, toutes ces galeries, ces carrefours dans la fraîcheur et l'ombre des voûtes, à l'abri du soleil cuisant.
Il n'est pas toujours évident de comprendre la religion hindoue dans des temples désaffectés ou réinvestis par le Bouddhisme, qui se marie paisiblement avec les statues et les bas-reliefs plus anciens. En ces lieux, nous pressentons clairement la richesse de la civilisation khmère et la complexité de sa religion, sans pouvoir y accéder pleinement. Le charme n'en est que plus fort, tout comme le désir d'en savoir plus, afin de franchir la distance culturelle qui nous sépare de ces vénérables pierres. Nous nous laissons aller à la contemplation des visages énigmatiques du Bayon, qui laissent présager tout un monde intérieur ; nous nous plongeons sans retenue dans les mythes hindous relatés par les bas-reliefs d'Angkor Wat, fascinés tant par leurs histoires que par la beauté et par la finesse de leur réalisation. Entre autres, nous restons rêveurs face au « barattage de la mer de lait »... Un raccourci vers le temps des légendes et des dieux mais aussi les batailles épiques entre les Khmers et leurs rivaux, les Chams, sur les rivières remplies de crocos, poissons et tortues. Les belles Apsaras (nymphes célestes) dansantes ne laissent pas non plus de marbre nos deux aventuriers, envoûtés par leurs grâces. Enfin, des temples comme Ta Prohm ou, plus encore, Beng Meala, stimulent l'imagination : nous sommes transportés aux côtés de l'Indiana Jones de notre enfance, à la recherche des temples perdus, enfouis sous la végétation.

Dessine-moi un Bouddha!
Depuis notre arrivée à Sihanoukville, petite ville bordée de plages de sable fin dans le sud du Cambodge, nous ralentissons le rythme de nos pérégrinations pour mettre à exécution notre plan « dolce vita ». Voté à l'unanimité, celui-ci ravit toute la troupe. Une fois Douglas et Chris partis pour s'ébrouer dans les vagues, Marianne s'installe tranquillement sur la plage pour prendre des notes à son aise... Peut-être parce qu'elle est la seule femme blanche habillée décemment sur toute la plage, elle attire la sympathie des locaux, qui n'hésitent pas à venir lire son carnet par-dessus son épaule, à tailler une bavette ou à jouer à oxo dans le sable, pour les plus petits. Un jeune moine, entre autres, s'assied à côté d'elle pour discuter quelques temps. De ce fait, Chris et Doug perdent le public privilégié de leurs acrobaties aquatiques... Pour récupérer son attention, il leur faut donc frapper un grand coup! Du coin de l’œil, Marianne aperçoit alors deux maillots virevoltant à tous vents au-dessus de leurs têtes! Shocking! Les deux frères se félicitent du choix du stratagème, hautement efficace...
Le lendemain, Marianne a complètement oublié que c'est son anniversaire: Chris et Doug le lui rappellent sans tarder, dans un duo Pavarotti-Domingo des plus flamboyants. S'en suit un petit déj' de fantasme: muesli aux fruits (mangues, bananes et fruits de dragons), crêpes au chocolat et vrai bon café... Rhâââ... Nous passons la journée sur une plage déserte dans un parc national tout proche, histoire d'enfin pouvoir couler Marianne, de profiter du décor idyllique, de ramasser des coquillages, de défendre un château contre la marée et de dessiner des Bouddhas dans le sable. Le soir, à la tombée du jour, nous grimpons en haut de la plus haute colline des environs, afin de profiter du coucher de soleil sur la mer et les îles du large. Quatre gamins d'une dizaine d'année nous rejoignent alors par curiosité et nous leur apprenons quelques chansons qui les font littéralement s'écrouler de rire..."Aline", avec les bruitages, remporte un franc succès! Enfin, nous passons la soirée au "Bayon", un bar sur la plage. Les pieds au bord de l'eau, à boire des cocktails et manger des fruits de mer, nous nous laissons bercer par le ressac. Such a perfect day.

Brèves :

Un train d’enfer
Le voyage en train de Bangkok vers la frontière cambodgienne nous plonge rapidement dans l’ambiance chaude et humide de certains coins de l’Asie du Sud-Est : le wagon est plein à craquer, au point qu’il est impossible de se frayer un passage vers les toilettes, à moins de littéralement escalader les gens qui se tiennent debout dans l’allée centrale. Et pour ce qui est des places réservées aux moines, elles ne sont pas restées libres très longtemps !

Mauvaises mines
Nous n'avons pas dû chercher loin pour trouver des traces de la récente histoire du Cambodge, elles sont partout: les temples minés, les panneaux affichant une tête de mort grimaçante en guise d'avertissement, les démineurs travaillant d'arrache-pied dans les champs le long des routes, ou les innombrables mutilés qui arpentent les rues de Siem Reap et de Phnom Penh. Tout ici témoigne d'une blessure toujours vive et d'un désastre qui touche encore trois personnes par jour, presque trente ans plus tard.

La mémoire des visages
A Phnom Penh, nous visitons la prison S21 de Tuol Sleng, où les Khmers Rouges détenaient et torturaient les opposants à leur régime de terreur, avant de procéder à leur extermination en masse dans les Killing Fields.
L'arrivée à Tuol Sleng est déroutante: nous attendions des baraquements, des barbelés, et nous entrons dans une ancienne école, avec sa paisible cour de récréation, presque conviviale... au premier abord. Car bientôt, des centaines de portraits photographiques de détenus témoignent, forment une mémoire, qui nous interpelle sans discontinuer. La visite est éprouvante. Que dire? Un tel spectacle, une telle horreur, un tel manque d'humanité impose un silence pesant. Les conversations qui s'en suivent ne peuvent être que théoriques et cérébrales, tentant de maîtriser, de circonscrire l'angoisse, la déception et l'infinie tristesse ressenties face à l'incompréhensible génocide Cambodgien.
Aux Killing Fields, telle une bouffée d'espoir, des myriades de papillons volètent au-dessus des fosses communes, comme autant d'âmes réincarnées.

Les insectes sont nos amis...
Douglas nous fait rire aux larmes à maintes reprises, lorsqu'il se retrouve confronté aux conditions de voyage quelque peu rudimentaires dans lesquelles nous baignons maintenant depuis six mois. Nous passerons sous silence l'épisode de son apprivoisement douloureux des toilettes locales, pour vous raconter deux courtes « bug stories ».

Un midi, dans les environs d’Angkor, alors que Chris et Douglas se dirigent vers les toilettes d’un petit bouiboui où nous venons de déjeuner, Chris raconte avec moult détails comment il a fait face aux « atroooces » araignées locales dans une région du sud de la Chine. Ils sont alors interpellés par la tenancière du resto, qui leur demande leur nationalité. En plein milieu de la discussion, tout d’un coup, Douglas pousse un hurlement d’effroi digne d’un phacochère auquel on arrache les dents (si si…) et fait un bond de deux mètres en arrière. Dans le même mouvement, il envoie voler les lunettes de Chris, qui, surpris par le cri d’horreur et sous le choc de son geste violent, a la frayeur de sa vie. A son tour, il produit un son indescriptible qui s’étrangle dans sa gorge serrée. La jeune femme, ahurie, fixe du regard les deux grands dadets, se disant sûrement que, « après mure réflexion, les étrangers sont vraiment très très bizarres ». Chris, à peine remis de ses émotions et après avoir ramassé ses lunettes, s’adresse à son frère pour lui demander ce qui a bien pu lui prendre. Douglas, tétanisé, lève les yeux au ciel et lui montre du doigt une vaste toile d’araignée qui pend au-dessus de leurs têtes. En son milieu, confortement installée aux premières loges, une « giiiiiigantesque » araignée noire et jaune ricane de tout son abdomen, les huit fers en l’air. ;-)

Un autre jour, arrivés à Battambang, nous nous affalons sur nos lits respectifs après une longue journée de trajet. Tout à coup, Douglas sursaute et se lève en hurlant: “mais c'est dégueulasse ici!! T'as vu ces bestioles??!!”. Il pointe du doigt quelques petits mille-pattes rouges, au demeurant fort sympathiques, qui déambulent entre ses draps. De plus près, nous constatons que son lit en est effectivement plein. Douglas, révulsé, refuse catégoriquement son karma, en répétant qu'il n'a jamais vu un endroit aussi insalubre, pendant que nous nous tordons de rire sur nos lits respectifs. C'est alors que, le nez dans nos oreillers, nous constatons que nos propres literies sont elles aussi habitées! Il est temps d'appliquer cette bonne vieille technique du sac de couchage remonté jusqu'au menton et de se rappeler que, tous comptes faits, c'est bien mieux que les rats... Sweet dreams!

Angkor What?
Nous passons le cap de la nouvelle année à Siem Reap. Ce soir là, nous rejoignons le centre où tout le monde se réjouit: l'effervescence est presque palpable. Nous commençons par nous régaler dans un bon resto, dont les murs peints en rouge sont décorés de voluptueuses Apsaras de bois. Douglas jure alors qu'il ne quittera jamais Siem Reap sans son Apsara. Pour patienter en attendant minuit, nous entrons dans un bar, l' « Angkor What? », où l'on passe de la bonne musique. L'ambiance monte et partout les gens dansent dans les cafés, sur les trottoirs, sur les balcons, c'est excellent! Sur le coup de minuit, tous sortent dans la rue, une foule dense et joyeuse se congratule, trépigne, surexcitée, et entonne le « New Year's Day » de U2, à en faire frissonner plus d'un. Autrement dit, avec un peu de retard: Bonne Année 2006 à tous!!!

Nous voyons arriver la fin de notre voyage cambodgien avec un pincement au cœur, car elle signifie le départ de Douglas. Notre trio d'enfer doit se séparer, mais ce n'est qu'un au-revoir!
Après un court séjour à Bangkok, nous quittons l'Asie et, avant de rentrer au plat pays, nous faisons un saut en Nouvelle-Zélande, histoire de nous réacclimater peu à peu à l'Occident!

See you soon,

Marianne et Chris

8 Comments:

At 26 mars, 2006 22:44, Anonymous Anonyme said...

Genial!

On se tel bientot pour la suite des aventures!

 
At 26 mars, 2006 22:44, Anonymous Anonyme said...

By the way, the previous post was from Doug :o)

 
At 04 février, 2010 06:32, Anonymous Anonyme said...

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